Eolien en mer
L’éolien en mer est une énergie renouvelable qui doit permettre à la France d’atteindre ses objectifs en matière de transition écologique, notamment en produisant 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030. Cette énergie participe également à la diversification du mix énergétique et contribue à le rendre plus résilient.
L’éolien en mer offre de nombreux potentiels :
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Les espaces maritimes permettent d’installer un plus grand nombre d’éoliennes, de plus grande taille, avec un impact paysager plus limité qu’à terre. En Europe, la France bénéficie du deuxième gisement de vent pour l’éolien en mer après la Grande-Bretagne.
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En mer, le vent est plus fort, plus stable et plus régulier qu’à terre. Les éoliennes en mer des tous premiers parcs attribués ont une puissance de 6 à 8 MW, mais les parcs récemment attribués (et mis en service à compter de 2030) anticipent d’ores et déjà des puissances d’au moins 20 MW. Le facteur de charge des parcs éoliens en mer en Europe (ratio de l’énergie effectivement produite par les parcs rapportée à l’énergie qu’ils auraient produite s’ils avaient constamment fonctionné au maximum de leur capacité) est d’environ 45%.
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Selon le nombre d’éoliennes, leur puissance unitaire et le temps d’exploitation, le bilan carbone des parcs éoliens en mer français varie comme suit :
- De 554 000 à 734 000 tonnes éq CO2 émises ;
- Un facteur d’émission entre 13 et 19 g eq CO2 / kWh produit ;
- Un temps de retour de 4,5 à 6 ans en France.
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Considérée comme une filière mature, l’éolien en mer posé ne cesse d’afficher des coûts à la baisse qui la rendent très compétitive. Le prix de l’électricité proposé dans l’offre du lauréat est ainsi de 44 €/MWh pour le projet éolien en mer de Dunkerque, attribué en 2019, et de 45 €/MWh pour le projet éolien en mer de Centre Manche 1, attribué en mars 2023. Le prix de l’éolien en mer dépend néanmoins des technologies utilisées et des conditions de site (sols, conditions de vent, etc.). L’éolien flottant, énergie moins mature techniquement, pourrait quant à lui présenter des coûts plus importants, qui pourraient converger à terme avec ceux de l’éolien posé.
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À travers le développement d’une filière industrielle nationale. La filière de l’éolien apparaît comme une opportunité de développement des activités économiques et portuaires à travers un réseau de petites et moyennes entreprises déjà fortement mobilisé. On voit donc se développer de nouvelles synergies liées à la construction et à la maintenance des parcs éoliens en mer avec les activités portuaires existantes. Par le biais du pacte éolien en mer, la filière s’est engagée à atteindre 20 000 emplois à l’horizon 2035.
L’observatoire des énergies de la mer publie annuellement un rapport sur les emplois mobilisés sur l’éolien en mer, dont le dernier est paru en juin 2023.
Depuis 10 ans, la France a appuyé le développement de l’énergie éolienne en mer en lançant huit procédures de mise en concurrence pour des parcs éoliens en mer. Ils totaliseront près de 8GW de puissance installée.
Avancement des projets en Métropole
Outre-Mer
Un portail cartographique pour la Martinique a été mis en place pour accompagner ce territoire dans sa réflexion autour de l’éolien en mer.
