Évolution de l’état des récifs coralliens d’outre-mer

Les récifs coralliens comptent parmi les écosystèmes les plus complexes, riches et productifs de la planète. Un tiers des espèces marines dépend de ces écosystèmes vulnérables et aujourd’hui très menacés par les perturbations environnementales et les conséquences des activités humaines.

Chiffres-clés 2017

29 % Part des stations suivies de récifs coralliens dont le recouvrement en corail vivant a diminué.


Analyse de l’Indicateur

Les récifs coralliens font partie des écosystèmes les plus complexes en raison de la grande richesse de la biodiversité qu’ils abritent. Les coraux sont menacés par des phénomènes naturels (cyclones, épisodes de blanchissement, infestations d’Acanthaster planci - des étoiles de mer mangeuses de corail, épisodes de proliférations algales), les activités humaines (fréquentation touristique, pollutions, pêche, etc.) et les conséquences du réchauffement climatique (acidification des océans, augmentation de la température de l’eau, etc.). Ces différentes pressions interagissent entre elles et leur accumulation forme un cocktail particulièrement délétère pour les coraux.

À l’échelle nationale, seules 82 stations des 691 référencées dans les outre-mer sont prises en compte dans l’estimation de 2017. La répartition des stations, et le nombre de réplicas considérés, sont très hétérogènes entre les différents territoires ultramarins, ce qui rend l’agrégation des résultats en une valeur unique très simplificatrice des tendances observées sur le terrain. L’intégration de nouvelles stations se poursuit en vue de l’actualisation de l’indicateur. A noter que cet exercice ne doit pas conduire à comparer les territoires ultramarins entre eux, cet exercice n’étant pas pertinent du fait des fortes différences de contexte biogéographique entre les territoires.

Évolution de l’état des récifs coralliens dans les outre-mer en 2017

Tendances d’évolution des récifs coralliens français

En 2017, 24 parmi les 82 stations suivies (soit 29%) montrent une diminution du recouvrement corallien. La valeur de 29 % recouvre des réalités hétérogènes, puisqu’elle fluctue de 19 à 60 % en fonction des collectivités.

Cette évaluation est partielle et diffère fortement entre territoires. Elle ne tient pas compte des derniers événements extrêmes : cyclones Irma dans les Antilles en 2017, épisode de blanchissement des coraux de l’Indo-Pacifique en 2016-2017, épisode de blanchissement dans les Antilles en 2023, épisode mondial de blanchissement en 2024.

L’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) est chargée d’évaluer l’état de santé des récifs coralliens des outre-mer français tous les 5 ans (art. 113 de la loi Biodiversité). La prochaine évaluation de l’Ifrecor est attendue pour fin 2026.

Le rôle de la France dans la préservation des récifs coralliens

La France abrite 10 % des récifs coralliens mondiaux (4e rang avec 55 000 km²), répartis au sein de onze collectivités d’outre-mer tropicales : Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Wallis-et-Futuna, île de Clipperton et les îles Éparses de l’Océan Indien.

Dans ce contexte, la France a une responsabilité importante en matière de préservation des écosystèmes coralliens. Cette forte responsabilité se traduit par un engagement historique et constant de la France en faveur de ces écosystèmes :

  • au niveau national, notamment via l’action de l’Initiative française pour les récifs coralliens ou la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030,
  • à l’international, notamment via la participation française à l’Initiative internationale pour les récifs coralliens.

Pour en savoir plus

Informations sur l’indicateur
Territoires retenus : départements et collectivités d’outre-mer
Source : IFRECOR, 2017 via les points focaux des DROM/COM du réseau d’observation des récifs coralliens
Mise à jour : Fin 2026
Rédacteur : MTE/DGALN/DEB/ELM

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