Les objectifs stratégiques en Manche Est – mer du Nord

Une vision à horizon 2030, 15 objectifs stratégiques généraux déclinés en 334 objectifs particuliers

La vision d’avenir

À l’horizon 2030, la façade Manche Est-mer du Nord s’affirme comme une porte de l’Europe. Ses ports ouvrent l’économie du continent sur le monde. Elle dispose de places portuaires développant des coopérations qui renforcent leur compétitivité économique et mettent en œuvre une stratégie globale de positionnement des ports français dans le Range nord-européen, favorisant une approche interaxes axe Seine / axe nord / Canal Seine Nord. Un haut niveau de sécurité maritime et portuaire conforte l’attractivité économique de la façade. Ces conditions de sécurité de la navigation et la prévention des pollutions accidentelles du milieu maritime dans le premier détroit du monde sont atteintes à travers la pérennisation de l’organisation de l’action de l’État en mer et la consolidation des moyens de surveillance de la navigation, de contrôle à quai des navires, d’intervention et d’assistance en mer. La façade conforte la sûreté de ses places portuaires et de ses espaces maritimes dans un contexte d’accroissement du risque terroriste et de durabilité du phénomène migratoire.
 
La protection de l’environnement marin et le bon état écologique des milieux constituent une opportunité pour la réussite des évolutions économiques et industrielles de la façade. Le développement durable des activités qui structurent l’économie de la façade est garanti par une gestion durable des ressources, le respect des normes environnementales, la promotion de l’économie circulaire et une résilience améliorée de l’espace côtier aux risques naturels ainsi que l’adaptation du territoire au changement climatique. La façade maritime Manche Est-mer du Nord dispose d’une bonne qualité des eaux qui favorise son attractivité et permet le développement durable des activités directement liées à la qualité des milieux (pêches maritimes, cultures marines, pisciculture marine, etc.). Cette qualité des eaux est gage d’écosystèmes dynamiques, équilibrés et productifs. Elle favorise un tourisme de qualité et une pratique saine de la pêche de loisir, de la baignade et des loisirs nautiques dans le respect de bonnes pratiques environnementales. La façade maritime Manche Est-mer du Nord contribue activement à la transition énergétique en proposant un cadre de dialogue et d’acceptabilité pour le développement des énergies marines renouvelables en synergie avec les activités existantes. Elle dispose d’atouts naturels exceptionnels et d’un savoir-faire industriel rare qui l’érige en pôle d’excellence en matière d’énergies marines renouvelables.
 
Sa ressource en granulats marins est stratégique pour les nouveaux projets de travaux publics (à terre ou en mer) c’est pourquoi la façade offre des conditions favorables et une visibilité pour l’exploitation durable de cette ressource. L’accès à la ressource granulat marin est préservé dans un cadre de conciliation avec les autres usages de la mer. Par la diversification des activités de pêche, la façade maritime assure le maintien des ressources vivantes et leur exploitation raisonnée, depuis l’approvisionnement jusqu’à la commercialisation. La pêche et les cultures marines sont des marqueurs sociaux des territoires de la façade et de leur identité maritime. L’accès aux ressources halieutiques est préservé, après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, dans un cadre de conciliation avec les nouveaux usages de la mer et du littoral et de redéfinition des conditions de cohabitation des flottilles étrangères. La transformation des produits de la mer est un savoir-faire reconnu de la façade. Celle-ci devient une référence en matière d’aquaculture marine et met en œuvre un développement raisonné et diversifé de la pisciculture littorale, en cohérence avec l’évolution des activités de pêche maritime. La valorisation des produits de la mer, issus de la pêche comme de l’aquaculture, est renforcée, notamment par la poursuite des processus de labellisation.
 
La façade maritime Manche Est-mer du Nord promeut son fort potentiel touristique littoral auprès des métropoles européennes proches. La diversification de l’offre touristique et l’ouverture aux nouveaux loisirs littoraux et nautiques se fait dans le respect des milieux naturels et du patrimoine historique, culturel et naturel qui constituent des sources d’attractivité au service d’un tourisme durable. Le dynamisme de la plaisance, le plus souvent fondé sur l’économie collaborative et de fonctionnalité, y permet le développement des industries nautiques. La façade maritime s’appuie sur son réseau d’acteurs de la recherche et de la formation supérieure, pour développer une capacité de médiation scientifique sur l’ensemble des problèmes de connaissance intéressant le milieu marin. Elle a renforcé l’attractivité de son dispositif de formation initiale et continue, et l’adapte en permanence aux filières émergentes.
 
Les conditions d’un développement durable de l’économie maritime sont intégrées aux démarches de planification spatiale et d’aménagement des territoires. Activités et coopérations s’insèrent dans une vision internationale de l’espace de la Manche et de la mer du Nord. Dans l’attente d’une éventuelle reconnaissance comme une unité spécifique de gestion européenne, la façade Manche Est-mer du Nord se doit d’anticiper les conséquences du Brexit. Le report des zones de pêche dans les eaux européennes, assorti de l’émergence
prochaine de zones à énergies marines renouvelables, ainsi que le trafic et l’activité portuaires, nécessitent l’intégration d’une vision neuve dans la coordination des politiques transfrontalières.
 

Les objectifs stratégiques

FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES MARINS ET LITTORAUX

Maintenir ou rétablir le bon fonctionnement des écosystèmes marins en limitant les pressions anthropiques sur les espaces littoraux, côtiers et hauturiers. Déclinés en 37 OE particuliers, enjeux majeurs de la stratégie de la façade maritime Manche Est-mer du Nord, les écosystèmes marins sont des structures écologiques complexes et fragiles dont le bon fonctionnement dépend directement de la nature et du niveau des pressions engendrées par les activités humaines.
 
La limitation des perturbations physiques des habitats pélagiques et benthiques et la mise en œuvre de techniques d’exploitation durable des ressources marines aux impacts environnementaux limités visent à diminuer les pressions sur les espèces et les habitats. L’évitement d’activités génératrices de dérangements d’espèces protégées et la limitation des risques d’introduction d’espèces non indigènes envahissantes concourent également à réduire les pressions sur les milieux marins.
 

BIODIVERSITÉ MARINE ET LITTORALE

Préserver les espèces et les habitats marins rares, menacés ou jouant un rôle important dans le réseau trophique et dans la connectivité écologique en prenant des mesures de protection ou de restauration adaptées.
 
Décliné en 15 OE particuliers
 
Enjeu majeur de la stratégie de la façade maritime Manche Est-mer du Nord, le maintien de la biodiversité marine nécessite de prendre des mesures de protection ou de restauration adaptées.
 
Extrêmement riche en habitats marins, la façade est également le lieu de vie, d’alimentation, de repos et d’hivernage, de reproduction, de transit de nombreuses espèces marines qui contribuent à la diversité biologique et au bon fonctionnement des écosystèmes marins, du bas jusqu’en haut de la chaîne trophique.
 
En complément des actions de réduction des pressions anthropiques sur les milieux marins, l’adoption de documents de gestion d’aires marines protégées et la prise de mesures réglementaires de protection d’espèces et d’habitats rares ou menacés permettent de conserver la richesse écologique des milieux marins.
 
La mise en œuvre d’actions de suppression d’obstacles artificiels et de restauration d’espaces naturels permet également de préserver ou de rétablir la connectivité écologique des milieux marins et de favoriser la biodiversité marine.
 

PÊCHE PROFESSIONNELLE

Conforter les activités de pêche maritime en maintenant des habitats marins productifs et en bon état et assurer la gestion durable des ressources de la Manche et de la Mer du Nord.
 
Décliné en 21 OE et 4 OSE particuliers
 
Avec 780 navires présents dans les eaux de la façade, générant 24% de la valeur de production nationale issue de cette activité, la pêche s’appuie sur le secteur de l’industrie navale afin de renouveler ses flottes et ses équipements.
 
Le renforcement du lien avec les autres filières de production et de commercialisation en Manche Est-mer du Nord favorise la meilleure valorisation des produits de la mer.
 
Orientée vers l’atteinte du rendement maximal durable, le développement de la pêche reste conditionné par le bon état écologique des milieux marins notamment des habitats benthiques et pélagiques. Le maintien des stocks et des zones fonctionnelles halieutiques nourricières et frayères est favorisé par la gestion de l’effort de pêche et des pratiques responsables. L’innovation technologique concourt à renforcer la dimension environnementale de l’activité de pêche professionnelle.
 
L’adaptation de l’offre de formation maritime concourt à encourager l’engagement vers les métiers de la pêche professionnelle.
 

AQUACULTURE

Conforter les atouts conchylicoles et le potentiel piscicole de la façade maritime Manche Est-mer du Nord en préservant la qualité des eaux littorales et en maintenant des milieux marins sains et productifs.
 
Décliné en 15 OE et 6 OSE particuliers
 
L’innovation, la recherche et le développement ainsi que la simplification des procédures administratives concourent à améliorer les productivités conchylicoles et aquacoles de la façade maritime Manche Est-mer du Nord. La filière aquacole de Normandie et Hauts-de-France s’engage dans l’objectif d’accroître la production piscicole de 40% à l’horizon 2020, dans le respect des exigences sanitaires et environnementales.
 
L’optimisation des pratiques culturales notamment le contrôle du risque de dissémination des espèces non indigènes, et l’innovation technique appuient l’adaptation de la filière aux enjeux des eaux littorales et des écosystèmes marins, inscrivant l’aquaculture locale dans une perspective durable. L’implantation des entreprises conchylicoles et aquacoles sur la frange littorale, à proximité immédiate des zones de production et de l’accès à l’eau de mer, est assurée par un accès privilégié au foncier littoral.
 
La formation aux diverses activités aquacoles est renforcée par le développement de l’apprentissage, permettant un accès simplifié à l’emploi et la prise en compte des spécificités propres à chaque secteur (pisciculture, conchyliculture, aquaponie, algoculture et élevage de crustacés). Les métiers seront rendus plus attractifs par une amélioration des conditions de travail notamment en encourageant des solutions de logement près des zones d’exploitation. La valorisation des produits est favorisée par la mise en place de signes de qualité, par le développement de la commercialisation (circuits courts, export, …) et par des campagnes ou des événements de promotion.
 

ÉNERGIES MARINES RENOUVELABLES

Développer l’ensemble des flières d’Énergies Marines Renouvelables et leurs raccordements dans la façade maritime.
 
Décliné en 16 OE et 4 OSE particuliers
 
La diversification du mix énergétique est un enjeu majeur de la façade Manche Est-mer du Nord et correspond à un enjeu national de transition écologique. Un appel d’offres est lancé en 2020 afin d’attribuer 1 GW d’éolien en mer posé au large de la Normandie. Plusieurs appels d’offres sur l’éolien en mer, de 500 à 1 000 MW chacun, sont lancés sur notre façade d’ici 2030 pour tirer pleinement profit de son potentiel éolien (1 500 à 2 400 km² de zones potentielles). L’identification des zones propices pour le développement des projets éoliens et hydroliens fait l’objet de larges consultations. La cohabitation entre activités est encouragée dans le processus de planification et de décision.
 
La « recherche et le développement » encourage la mobilisation de nouvelles technologies d’énergies marines renouvelables, elle s’appuie notamment sur les retours d’expériences des premiers projets EMR et leurs suivis environnementaux associés qui permettent de qualifier plus précisément les impacts de cette activité sur les milieux. Le développement de raccordements mutualisés de parcs commerciaux ou pilotes concourent à réduire l’empreinte environnementale de ces projets, cette innovation vient renforcer la cohabitation entre activités historiques et émergentes. Le développement de ces projets EMR soutient l’innovation en termes de raccordements afin de répondre aux besoins actuels et futurs de test en situation réelle pour des moyenne et grande puissances, plus au large des côtes. Le tissu industriel de la façade notamment l’industrie navale développe des synergies qui concourent au développement de la filière EMR. Les formations maritimes s’adaptent pour répondre aux besoins spécifiques de cette filière.
 
Les EMR sont abordées dans le cadre de projets de territoires. Elles participent à ce titre à la consolidation des infrastructures portuaires en lien avec leur accueil dans les zones d’activités.
 

EXTRACTION DE GRANULATS MARINS

Affirmer l’intérêt stratégique de la façade maritime en apports de matériaux aux grands projets d’infrastructures régionales et supra-régionales ainsi qu’à la filière du bâtiment et des travaux publics. Soutenir la filière d’extraction de granulats marins à hauteur des 10,5 millions de m³ autorisés annuellement sur la façade. Anticiper les besoins futurs en attribuant, si besoin, des permis de recherche.
 
Décliné en 12 OE et 2 OSE particuliers
 
Les sept concessions d’exploitation de granulats marins de la façade maritime Manche Est-mer du Nord répondent à ce jour aux besoins en matériaux et participent à la gestion du trait de côte.
 
Un projet de GIS concernant l’analyse des pressions cumulées générée par l’imbrication forte des activités dans la façade maritime Manche Est-mer du Nord, portée en particulier par les acteurs de l’extraction des granulats marins, avec la pêche, les EMR et des ports est en cours de mise en place afin d’étudier les opportunités de limiter les impacts cumulés sur la faune et la fore.
 
L’accueil de cette activité dans les ports de la façade maritime est facilité par l’aménagement d’espaces dédiés à l’installation de sites récepteurs de granulats marins (déchargement et installation de traitement).
 

TRAFIC MARITIME ET ESPACES PORTUAIRES, DRAGAGE

Conforter le positionnement stratégique des ports dans le Range européen ; favoriser les coopérations portuaires ; moderniser les infrastructures et les équipements pour diversifier les activités tout en limitant les perturbations sur les milieux.
 
Décliné en 38 OE et 9 OSE particuliers
 
Principale zone du trafic maritime mondial, la façade maritime Manche Est-mer du Nord concentre trois Grands ports maritimes compétitifs et s’inscrivant dans une démarche de coordination inter-régionale performante. Les grands ports et ports secondaires se complètent suivant une approche par axes (Axe Seine, Axe Nord, canal Seine-Nord-Europe), facilitée par l’aménagement de transports massifiés, qui confortent les axes nationaux et européens de transport de marchandises dans leur connexion aux hinterlands. Le positionnement stratégique des ports au niveau international est également favorisé par la création d’un guichet portuaire unique, facilitant la transmission des formalités déclaratives pour les navires en entrée ou sortie des États membres de l’Union européenne.
 
La modernisation des équipements portuaires et industriels ainsi que l’innovation en matière de gestion des flux de trafics et de marchandises permettent d’optimiser les espaces fonciers et de conforter la compétitivité économique des ports tout en adaptant les espaces portuaires à l’accueil de nouvelles activités (croisiéristes, déchargement des sédiments de dragage et des granulats marins extraits, GNL, rapprochement des chantiers navals) sur des espaces fonciers réduits. Ces aménagements participent à la valorisation des métiers de la mer et à l’émergence d’un tourisme industriel.
 
Une politique coordonnée de prévention des pollutions des ports, notamment par la systématisation de zones de carénage adaptées, comme l’attention particulière consacrée à la limitation et à l’évitement des pressions environnementales liées au trafic maritime (bruit continu, qualité de l’air, collisions de mammifères et tortues marines), sont des objectifs majeurs pour la transition écologique des activités portuaires.
 
L’organisation de l’activité de dragage à l’échelle de la façade maritime permet de maintenir les accès maritimes et fluviaux et de les adapter à la taille croissante des navires et aux évolutions des activités portuaires tout en limitant les impacts sur les habitats marins et leurs fonctionnalités. L’émergence de filières de valorisation des sédiments de dragage est un objectif majeur, participant à une gestion économe des ressources minérales naturelles de la façade maritime Manche Est-mer du Nord.
 

INDUSTRIES NAVALES ET NAUTIQUES

Développer, soutenir et diversifier la construction, la déconstruction et la réparation des navires et promouvoir les PME-ETI structurant le territoire de la façade maritime.
 
Décliné en 25 OE et 5 OSE particuliers
 
Le maintien des capacités de production de la filière de construction est un enjeu majeur pour la façade maritime Manche Est-mer du Nord, appuyé par la présence d’un des trois chantiers français agréés par la Commission européenne pour démanteler les navires, au Havre. Par le soutien aux petites et moyennes entreprises, et à l’innovation scientifique et technique permise par la recherche et le développement, il s’agit d’adapter les métiers et la filière de la construction, de la réparation et du démantèlement à une économie durable et de circuits courts. La valorisation des déchets issus du démantèlement des navires constituent à cet égard un objectif fort.
 
Les activités liées à la plaisance et à la filière touristique se réorganisent autour d’un modèle axé sur la prestation de services et l’économie de partage et de fonctionnalités, dynamisant les industries de construction navales et de nautisme, de manière à utiliser au mieux l’espace des ports de plaisance.
 

AGRICULTURE

Maintenir les activités agricoles et pastorales en zone littorale dans une perspective de développement durable et de structuration des espaces littoraux et infra-littoraux de la Manche et de la Mer du Nord.
 
Décliné en 6 OE particuliers
 
L’importance et la variété des espaces agricoles sur la façade Manche Est-mer du Nord contribue au maintien de la diversité des paysages et des écosystèmes littoraux. Elle est confortée par une infrastructure portuaire permettant une valorisation à l’export des productions. La forte contribution du secteur agricole de Normandie et des Hauts-de-France à la production nationale de lait, céréales et oléo-protéagineux, tout comme les productions emblématiques de la façade maritime (fibre de lin, pommes de terre et betteraves industrielles) sont maintenues. Ces activités évoluent pour limiter les perturbations sur la qualité des eaux (apport de nutriments participants à l’eutrophisation, rejet de contaminants).
 
L’agriculture concourt à l’entretien des littoraux et notamment des prés-salés en limitant les incidences de l’activité humaine sur les milieux (eutrophisation) et en prenant en compte dans la pratique pastorale le maintien ou l’amélioration de la qualité chimique, écologique et principalement microbiologique des eaux marines.
 

INTERVENTION RÉGALIENNE DE L’ÉTAT EN MER ET SUR LE LITTORAL (SÉCURITÉ ET SÛRETÉ)

Maintenir et adapter les capacités de surveillance et d’intervention en mer de l’État pour préserver les conditions de sécurité et de sûreté des espaces maritimes et portuaires.
 
Décliné en 11 OE et 2 OSE particuliers
 
Les missions de surveillance de la navigation, de recherche et de sauvetage en mer, d’assistance aux navires en difficulté, de lutte contre les pollutions et de neutralisation d’engins explosifs assurées par l’État contribuent directement à la sauvegarde des personnes et des biens et à la protection de l’environnement.
 
La mise en œuvre des moyens de sécurisation des espaces maritimes et portuaires et les opérations de lutte contre les activités illicites (trafics de stupéfiants, migrations clandestines, etc.) assurent un haut niveau de sûreté dans les espaces hauturiers, côtiers et portuaires et contribuent à renforcer le positionnement concurrentiel des ports de la façade maritime.
 
Les opérations de surveillance et de contrôle des activités susceptibles d’impacter les écosystèmes marins et les missions de police des pêches permettent de s’assurer du respect, par les utilisateurs des milieux marins, des règles qui protègent l’environnement marin et qui encadrent l’exploitation et l’utilisation des ressources marines.
 

TOURISME ET LOISIRS MARITIMES ET LITTORAUX

Préserver les atouts environnementaux et les sites remarquables de la façade maritime qui conditionnent l’attractivité touristique de la Manche et de la Mer du Nord. Favoriser les loisirs littoraux et nautiques autour de l’éducation à la mer et de la découverte des milieux.
 
Décliné en 35 OE et 4 OSE particuliers
 
Avec 60 sites classés et 36 sites inscrits, dont plusieurs sites à rayonnement mondial, la façade maritime Manche Est-mer du Nord s’étend du Mont-Saint-Michel aux Dunes de Flandre, en passant par le Grand Site des Deux Caps. Elle doit son attractivité touristique à ses caractéristiques naturelles ; la fréquentation touristique croissante suppose alors nombre d’aménagements.
 
La protection des espaces à forts enjeux écologiques ainsi que la préservation, ou, selon les secteurs, la reconquête de la qualité des eaux littorales, sont des conditions nécessaires au soutien et au renforcement d’une offre touristique plurielle (croisières, sports en plein air, baignade, plaisance, pêche de loisir).
 
Le partage d’une culture maritime commune permet la sensibilisation des publics (normes sanitaires et de sécurité, comportements éco-responsables, etc.) et le développement de pratiques touristiques durables.
 
L’évolution de l’organisation des activités liées à la plaisance et au nautisme permet de diversifier l’offre touristique et de loisirs et de conforter les démarches « Ports propres » et « Pavillon bleu » participant également à la sensibilisation des plaisanciers.
 

RECHERCHE, INNOVATION, FORMATION

Conforter la structuration par pôles des offres de formation professionnelle et supérieure, des capacités d’innovation et de diffusion des connaissances au sein de la façade maritime.
 
Décliné en 8 OE et 7 OSE particuliers
 
La façade maritime Manche Est-mer du Nord poursuit son engagement en faveur de la dynamisation des bassins d’emplois locaux par une offre de formation dédiée aux activités maritimes et littorales. L’objectif est de répondre aux nouveaux enjeux des métiers côtiers et marins par l’évolution de l’offre de formation, structurée autour du pôle des métiers de la mer, basé à Cherbourg et des centres de formation maritime (lycées, ENSM, etc.).
 
Les apports transdisciplinaires, les passerelles entre métiers de la mer dans les parcours de formation renforcent l’orientation professionnelle vers la multi-activité et facilitent la reprise d’études ainsi que les reconversions et l’augmentation du niveau de qualifcation. L’apprentissage et l’alternance sont encouragés, rendant l’accès à l’emploi plus simple et plus attractif. La création de formations spécifques autour des activités nouvelles (Gaz Naturel Liquéfé, éolien, etc.) permet l’évolution des pratiques professionnelles en phase avec la Transition Écologique et Solidaire.
 
Le renforcement du pôle de compétitivité national Aquimer et des laboratoires de recherche spécialisés (Intechmer, ULCO, Centre régional de la pêche de l’aquaculture et des cultures marines…) entraîne la création de groupes thématiques inter-universitaires (sélection génétique des stocks halieutiques, renforcement des études des pressions et impacts, suivi des milieux, des espèces et des activités économiques marines…) permettant d’accompagner l’adaptation des activités aux effets du changement climatique. L’institution française de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) concourt à l’amélioration de la connaissance sur les activités et le milieu marin , et le réseau d’observation du littoral (ROL) assure un suivi de l’évolution morphologique des places et de la position du trait de côte.
 
Les Groupements d’intérêt scientifique sous l’impulsion des secteurs industriels (EMR, granulats, ports, pêche professionnelle etc.) favorisent le développement d’une économie bleue, adaptée aux espaces et respectueuse des ressources de la façade maritime. Les connaissances empiriques sont mobilisées si nécessaires.
 

PATRIMOINE MARITIME ET LITTORAL

Sensibiliser au patrimoine maritime, culturel, industriel et naturel de la façade maritime Manche Est-mer du Nord.
 
Décliné en 8 OE et 4 OSE particuliers
 
Riche d’un patrimoine historique fort, aussi bien matériel qu’immatériel, la façade maritime Manche Est-mer du Nord valorise la richesse maritime et littorale de ses territoires pour faire émerger une véritable culture partagée de la mer. Les activités historiques telles que la pêche ont empreint le paysage marin et continuent d’être structurantes pour les territoires littoraux.
 
La revalorisation des métiers de la mer et l’amélioration des conditions de travail contribuent à l’attractivité de l’emploi maritime. La modernisation et la mise en valeur des espaces industriels et portuaires encouragent la reconnaissance du patrimoine industriel de la façade maritime. La mise en valeur des grandes manifestations nautiques et maritimes, comme la mise en place de campagnes d’information et de sensibilisation autour de la question énergétique ou de la limitation des pollutions dans les espaces portuaires, favorisent la sensibilisation aux enjeux écologiques et environnementaux liés à la mer et au littoral.
 
La valorisation du patrimoine naturel maritime et littoral et sa présentation, notamment auprès du grand public et des jeunes générations, permettent de mieux faire comprendre sa valeur, les fonctionnalités écologiques qu’il apporte et son importance culturelle.
 

POLLUTIONS TELLURIQUES

Prévenir les pollutions telluriques impactant la qualité des eaux et les écosystèmes marins et littoraux.
 
Décliné en 9 OE particuliers
 
La présence et le rejet (par voie fluviale ou atmosphérique) de contaminants et de polluants (microbiologiques, minéraux et chimiques) d’origine terrestre impactent fortement les écosystèmes et réseaux trophiques marins et littoraux ; ils peuvent induire des risques sanitaires importants pour les populations comme pour les activités économiques. Les objectifs environnementaux et de restauration de la qualité des milieux marins sont articulés avec les objectifs de bonne qualité des eaux des SDAGE.
 
La création d’un plan de lutte contre la pollution, prévoyant une réduction à la source des déchets plastiques, notamment ceux liés aux emballages alimentaires, participe à la restauration du bon état écologique des habitats.
 

GESTION DU LITTORAL ET DE SON ARTIFICIALISATION, PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS

Définir, en application de la Stratégie Nationale de Gestion du Trait de Côte, une ou des stratégie(s) concertée(s) à la bonne échelle, de gestion des risques naturels en Manche Est-mer du Nord et maîtriser l’artificialisation de la façade maritime.
 
Décliné en 29 OE et 2 OSE particuliers
 
Les apports fonctionnels de la bande côtière à l’ensemble de l’écosystème marin sont fondamentaux ; une gestion intégrée de la bande côtière appelle donc de l’ingénierie et du génie écologiques.
 
Face au risque naturel présent en Manche Est-mer du Nord, il s’agit d’abord de définir une ou des stratégies de gestion du trait de côte et des risques de submersion à la bonne échelle, concertée entre les acteurs, qui permet de conforter ou, au besoin, de repositionner les activités côtières et les biens sur le long terme. Cette mise en réseau encourage le partage des retours d’expérience en façade mais permet également de se nourrir des expériences nationales et de celles des pays limitrophes. La solidarité est mobilisée entre les zones littorales et les zones rétro-littorales.
 
L’urbanisme, l’aménagement, les activités économiques telles que les activités d’agriculture côtière, d’aquaculture et de tourisme s’adaptent pour limiter l’artificialisation du littoral et le dérangement des espèces et des milieux.

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