Tourisme, loisirs, plaisance et sports maritimes

Tourisme littoral et loisirs

Plage de Paloma - Saint-Jean-Cap-Ferrat | © Iannis Benahmed

Le secteur du tourisme littoral recouvre l’ensemble des activités fournissant des biens ou services à destination des personnes en déplacement de loisirs ou professionnel, dans les communes littorales. Cela inclut par exemple les hébergements, la restauration, les commerces ou encore les services de loisirs et culturels. Ce secteur recouvre également les activités balnéaires, qui sont ici restreintes aux seules activités de baignade et fréquentation des plages.

Le quart des nuitées touristiques de France métropolitaine est réalisé dans les communes littorales en 2019, soit l’équivalent de 360 millions nuitées (63 % de visiteurs français, 37% de visiteurs étrangers).

Au niveau national, plus du ¼ de la dépense touristique en 2019 s’effectue dans les communes littorales de France métropolitaine (entre 27 et 40 milliards d’euros selon les sources). Ces dépenses – réalisées avant, pendant ou après séjour sur le littoral – créent entre 169 000 et 274 000 emplois (EQTP) sur la totalité du bord de mer métropolitain. La valeur ajoutée (VA) correspondante est comprise entre 13 et 17 milliards d’euros.

Au niveau national, l’activité balnéaire (fréquentation des plages et baignade) est très probablement l’usage le plus fréquent sur le littoral après la promenade en bord de mer. Les habitants permanents du littoral et les touristes s’y adonnent dans des proportions variables selon les territoires. L’importance économique de ces pratiques, probablement conséquente en raison de leur popularité, ne peut être évaluée faute de données suffisamment précises.

La crise sanitaire (2020, 2021) a considérablement impacté le tourisme littoral. À l’échelle nationale, elle s’est traduite par une baisse sans précédent de la fréquentation touristique dans les communes littorales (-29% par rapport à 2019) qui a entrainé une forte contraction de l’activité économique liée au tourisme.

La dominance du tourisme dans certaines zones littorales entraîne une augmentation de l’artificialisation des sols. L’augmentation saisonnière de la population en zone littorale engendre une production accrue d’eaux usées et de déchets, pour lesquelles les stations de traitement ne sont pas toujours dimensionnées (d’où des problèmes récurrents de pollutions des eaux de baignade par des pathogènes microbiens), ainsi qu’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. La problématique des déchets ne concerne d’ailleurs pas seulement les déchets collectés, mais aussi les déchets abandonnés par les usagers, dans les milieux urbains comme dans les milieux naturels.

L’enjeu pour les façades est donc de maintenir leur attractivité touristique, sans négliger l’équilibre des territoires littoraux. La pérennisation des activités balnéaires et de fréquentation des plages passe notamment par une vigilance accrue concernant la qualité des eaux de baignade. Un autre enjeu consiste également à diversifier l’offre touristique ainsi qu’à tendre vers une désaisonnalisation de l’activité.

Tourisme

Au niveau des façades

La façade Manche Est -Mer du Nord (MEMN) s’inscrit là encore dans cette tendance générale, l’emploi diminuant moins sensiblement que les dépenses touristiques et la VA entre 2019 et 2020.
La façade Nord Atlantique - Manche Ouest (NAMO) s’inscrit là encore dans cette tendance générale, l’emploi diminuant moins sensiblement que les dépenses touristiques et la VA entre 2019 et 2020, des diminutions toutefois moins prononcées qu’ailleurs du fait de l’importance de son tourisme domestique.
La façade Sud-Atlantique (SA) s’inscrit là encore dans cette tendance générale, l’emploi diminuant moins sensiblement que les dépenses touristiques et la VA entre 2019 et 2020, des diminutions toutefois moins prononcées qu’ailleurs du fait de la forte attractivité de cette destination.
La façade Méditerranée (MED) s’inscrit là encore dans cette tendance générale avec quelques singularités. L’emploi y a diminué quasiment autant que les dépenses touristiques et la VA entre 2019 et 2020, et ces diminutions ont été plus fortes que sur l’ensemble du littoral métropolitain, en raison de sa plus forte dépendance de la clientèle étrangère.

Source : AMURE

Loisirs

Au niveau des façades

La façade Manche Est -Mer du Nord (MEMN) se singularise, par rapport à l’ensemble du littoral métropolitain, par un moindre développement de l’activité balnéaire, une moindre valorisation des sites balnéaires (plages exploitées, labellisation, …), une notoriété et une attractivité plus faible des stations balnéaires (malgré leur ancienneté), et la présence d’un tourisme mémoriel autour des plages du débarquement. 

La façade Nord Atlantique - Manche Ouest (NAMO) se singularise, par rapport à l’ensemble du littoral métropolitain, par un développement modéré de l’activité balnéaire, et surtout très contrasté au niveau régional, qui se traduit par une valorisation faible des sites balnéaires en Bretagne mais forte dans les Pays-de-la-Loire.

La façade Sud-Atlantique (SA) se singularise, par rapport à l’ensemble du littoral métropolitain, par un plus fort développement de l’activité balnéaire, qui se matérialise, à la fois, par une pratique très familiale de la population aquitaine et la prégnance du tourisme balnéaire (forte valorisation des sites balnéaires, notoriété et attractivité élevée des stations balnéaires).

La façade Méditerranée (MED) est la façade maritime française où les activités de baignade et de fréquentation des plages sont les plus fortement développées, à la fois, au travers des pratiques des résidents, mais aussi du tourisme balnéaire, au sein d’un territoire très contrasté où voisinent des métropoles touristiques, des stations balnéaires, et de vastes espaces naturels, notamment sableux.

Source : AMURE

Navigation de plaisance et sports nautiques

Port de plaisance de Sanary-sur-Mer | © Cécilia Blanc

  Le secteur de la navigation de plaisance, des activités et sports nautiques recouvre :
  • Les activités sportives de plage, telles que le beach-volley, le char à voile, ou les clubs de plage ;
  • Les activités sportives aquatiques, telles que la planche à voile, le surf, le kite-surf, l’aviron de mer ou le ski nautique ;
  • Les activités sportives subaquatiques, telles que la randonnée sous-marine ou la plongée en apnée ;
  • Les activités de plaisance, intégrant à la fois la navigation et les activités liées aux ports de plaisance.

Avec 4 millions de plaisanciers réguliers répertoriés en 2020-2021, le territoire national compte plus de 400 ports de plaisance pour 190 000 places de ports environ et près de 40 ports à sec avec plus de 11 000 places (SDES, 2021). Fin août 2021, 1 049 340 navires sont immatriculés en métropole.

En 2020, les deux fédérations comprenant le plus de licenciés sont la voile et les sports sous-marins avec respectivement 217 887 et 133 054 licenciés. La fédération de surf avec ces 63 300 ATP (autre titre de participation), a le nombre le plus important de pratiquants occasionnels suivie des sports sous-marins avec 60 417 pratiquants occasionnels.

Au niveau national, la filière nautique avec ses composantes – production, distribution, services – regroupait en 2020-2021, 5 668 entreprises pour 41 361 salariés avec un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros.

Les activités sportives et de plaisance contribuent au dynamisme et à l’attractivité des façades, puisqu’elles représentent à la fois une opportunité d’emploi et de loisir pour les résidents, et un atout touristique certain, tant pour la pratique des activités que pour les événements associés (manifestations sportives, festivals, événements nautiques). S’adressant à un public large, elles sont également un important vecteur de sensibilisation au milieu marin pour tous les âges.

La pratique des activités de plaisance et de sports nautiques génère potentiellement des impacts négatifs sur le milieu marin, qu’il s’agisse de pollutions (macro-déchets, déchets liquides dangereux, contaminants microbiologiques), de perturbation de la faune et des habitats, voire de pertes d’habitats. Ces impacts sont liés, pour certains usagers, à la fois à des mauvaises pratiques en mer et au nombre de pratiquants les exerçant. Qui plus est, ces activités représentent une source de pression foncière par le nombre et la surface des équipements dédiés. L’enjeu pour les façades est de concilier l’accès de ces activités au littoral, génératrices d’attractivité et de dynamisme, et leur équilibre avec les autres activités littorales et maritimes, tout en encourageant leur durabilité et leur moindre impact environnemental.

Au niveau des façades

La façade Manche Est -Mer du Nord (MEMN) abrite 46 ports de plaisance pour 33 466 places au total.
Sports nautiques : En 2020, les deux fédérations d’activités nautiques avec le plus de licenciés à l’échelle de la façade sont la voile avec 21 060 licenciés et les sports sous-marins avec 10 457 licenciés.

La façade Nord Atlantique - Manche Ouest (NAMO) abrite 140 ports de plaisance pour une capacité globale de 55 695 places, ce qui lui confère la seconde position des façades métropolitaines ayant le plus de ports de plaisance. 83 % d’entre eux se situent en Bretagne et particulièrement dans le Finistère.
Sports nautiques : En 2020, les deux fédérations d’activités nautiques avec le plus de licenciés à l’échelle de la façade sont la voile avec 38 482 licenciés et les sports sous-marins avec 11 851 licenciés.

La façade Sud-Atlantique (SA) abrite 67 ports de plaisance pour une capacité globale de 21 658 places.
Sports nautiques : En 2020, les deux fédérations d’activités nautiques avec le plus de licenciés à l’échelle de la façade sont la voile avec 15 745 licenciés et les sports sous-marins avec 6 826 licenciés.

Avec un nombre de 202 sur 455 ports dénombrés en métropole, la façade Méditerranée (MED) concentre le plus grand nombre de ports maritimes de plaisance à l’échelle métropolitaine, proposant une capacité d’accueil totale de 96 394 places dont 8 400 environ pour les visiteurs.
Sports nautiques : En 2020, les deux fédérations d’activités nautiques avec le plus de licenciés à l’échelle de la façade sont la voile avec 40 851 licenciés et les sports sous-marins avec 17 325 licenciés.

Source : Cerema

Pêche de loisir

L’activité de pêche de loisir regroupe trois types de pratique de pêche : la pêche à pied (salicorne, coquillages, algues de rive et crustacés), la pêche du bord (poissons de roche, bar, …) et la pêche embarquée (aloses, hareng, sardine, maquereau, bar, lieu, dorade, …).

La pêche de loisir concerne plus de 2,7 millions de personnes en France métropolitaine (2017). Le chiffre d’affaire (CA) pour cette activité, estimé ici à partir du montant total de dépenses induites par la pratique de cette activité, équivaut à 1,5 milliard d’euros sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine. Le premier poste de dépense concerne les embarcations, suivi des coûts d’hébergement et de restauration. L’ensemble de ces dépenses a généré entre 460 et 680 millions d’euros de VA et entre 7 000 et 13 000 emplois (EQTP) durant l’année 2017. Ce sont les postes « embarcation » et « hébergement et restauration » qui produisent le plus de VA et d’emplois à l’échelle nationale.

La pêche de loisir est appréciée à la fois des résidents des communes littorales, mais aussi des résidents d’autres communes des départements littoraux et des touristes. Elle représente donc un atout en termes de cadre de vie pour les résidents et en termes d’attractivité pour les usagers plus occasionnels (notamment pour le tourisme). Cependant, cette activité génère des impacts potentiels négatifs sur les écosystèmes littoraux et marins, à la fois sur les habitats (retournement de blocs, sur-fréquentation des sites, utilisation d’engins destructeurs ou non sélectifs) et sur les populations des espèces pêchées (non-respect des quotas ou des tailles minimales).

Au niveau des façades

La façade Manche Est -Mer du Nord (MEMN) concentre un cinquième de l’ensemble des sorties de pêche réalisées à l’échelle nationale (3ème façade maritime). Cette attractivité a produit environ 300 millions d’euros de CA en 2017, une VA annuelle comprise entre 90 et 130 millions d’euros, et entre 1 300 et 2 700 EQTP. Comparativement à l’ensemble des pêcheurs récréatifs de France métropolitaine, cette façade se distingue par une pratique (un peu) plus féminine, des pratiquants globalement plus jeunes, une pratique de pêche moins exclusivement concentrée durant les vacances, la prédominance de pêcheurs résidant dans les régions Hauts-de-France ou Normandie, et une pratique plus fréquente de la pêche à pied.

La façade Nord Atlantique - Manche Ouest (NAMO) concentre plus de 40 % de l’ensemble des sorties de pêche réalisées à l’échelle nationale (1ère façade maritime). Cette attractivité a produit environ 550 millions d’euros de CA en 2017, une VA annuelle comprise entre 170 et 250 millions d’euros, et entre 2 600 et 4 900 EQTP. Comparativement à l’ensemble des pêcheurs récréatifs de France métropolitaine, cette façade se distingue par une répartition hommes-femmes équilibrée, des pratiquants globalement plus âgés (plus de « retraités et autres inactifs »), une proportion plus élevée de personnes disposant d’un revenu mensuel net supérieur à 2 500 €, une surreprésentation de pêcheurs résidant en commune littorale ; et une pratique plus fréquente de la pêche à pied.

La façade Sud-Atlantique (SA) concentre environ 13 % de l’ensemble des sorties de pêche réalisées à l’échelle nationale (4ème façade maritime). Cette attractivité a produit environ 186 millions d’euros de dépenses en 2017, une VA annuelle comprise entre 56 et 84 millions d’euros, et entre 800 et 1 700 EQTP. Comparativement à l’ensemble des pêcheurs récréatifs de France métropolitaine, cette façade se distingue par une population masculine surreprésentée, une proportion plus élevée de personnes appartenant à la catégorie « employés, ouvriers », une pratique de pêche plus exclusivement concentrée durant les vacances, la prédominance de pêcheurs originaires de Nouvelle-Aquitaine, une part de néo-pratiquants plus élevée, et une pratique plus fréquente de la pêche du bord.

la façade Méditerranée (MED) concentre 25 % de toutes les sorties pêches réalisées à l’échelle nationale (2ème façade maritime). La pêche de loisir génère environ 480 millions d’euros de CA par an, une VA annuelle comprise entre 146 et 216 millions d’euros, et entre 2 100 et 4 300 EQTP. Les pêcheurs de loisir de la façade se distinguent, comparativement à ceux de l’ensemble du littoral métropolitain, par une pratique masculine surreprésentée, une proportion plus élevée de personnes appartenant à la catégorie « employés, ouvriers », une prédominance de pêcheurs résidant en communes littorales, une pratique bien plus élevée de la pêche du bord (40 % des pêcheurs, +19 % par rapport à la moyenne nationale), une pratique plus élevée de la pêche depuis une embarcation (14 % des pêcheurs, +5 % par rapport à la moyenne nationale) et un nombre de sorties par personne supérieur à la moyenne nationale.

Source : AMURE

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