Trafic et surveillance de la navigation maritime

En 2020, les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) ont effectué le suivi de 156 926 navires de commerce de plus de 300 UMS dans les eaux sous juridiction française de métropole.

Chiffres-clés 2020

156 926 navires de commerce ont transité dans les eaux sous juridiction française de métropole et ont fait l’objet d’un suivi par les CROSS
400 suivis de situations d’avaries en mer pour des navires de plus de 300 UMS

Analyse pour l’ensemble du littoral métropolitain

Le trafic maritime a connu une année atypique en raison des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre l’épidémie de la COVID-19. Ces dernières ont limité les échanges et contraint davantage les accès aux structures portuaires entraînant une diminution du trafic de 3,4 % par rapport à 2019. Cette diminution a été globale sur l’hexagone et a concerné quasiment tous les types de navire.

Au titre de leur fonction de service d’assistance maritime (résolution de l’Organisation maritime internationale A.950(23)), les CROSS ont assuré le suivi de 400 situations d’avaries en mer pour des navires de plus de 300 UMS.

En 2020, les situations d’avaries mécaniques sur le système de propulsion du navire (moteur principal de propulsion ou sur le circuit de combustible) figurent parmi les principaux évènements ayant déclenché une opération d’assistance. La durée des réparations a généralement été inférieure à 4 heures.

Situations en mer impliquant des navires de commerces de plus de 300 UMS transitant dans les eaux sous juridiction française de métropole et ayant fait l’objet d’un suivi par les CROSS en 2020

Nombre de situations d’avaries en mer impliquant des navires de commerces de plus de 300 UMS transitant dans les eaux sous juridiction française et ayant fait l’objet d’un suivi par les CROSS en 2019 et 2020


 

Focus sur les dispositifs de séparation de trafic en Manche

Le secteur de la Manche, principal carrefour maritime assurant la desserte de toute l’Europe du Nord-Ouest, concentre 82 % des navires de commerce ayant transité en 2020 dans les eaux sous juridiction française de métropole. 127 908 navires de commerce répartis sur les trois rails de navigation ont été suivis (il s’agit des navires d’une jauge supérieure à 300 UMS soumis à un compte rendu obligatoire).

Les CROSS répartis sur les trois dispositifs de séparation de trafic (DST) de la Manche (Ouessant, Casquets et Pas-de-Calais) ont comptabilisé sur cette zone à forte densité de trafic maritime et de transport d’importants volumes de marchandises dangereuses, en vrac et conteneurisées, 329 situations d’avarie en mer et 742 situations dangereuses. Parmi les situations dangereuses, 6 ont été qualifiées de presqu’accidents.

Nombre de navires de commerces et volume de marchandises dangereuses transitant dans les eaux sous surveillance des CROSS de Manche par dispositif de séparation de trafic (DST), en 2019 et 2020

Au sein du dispositif de séparation de trafic des Casquets, point de passage obligé vers les grands ports d’Europe du nord, le trafic a diminué de 6,4 %. Cette décroissance masque néanmoins des situations très disparates. Si la croisière s’est complètement arrêtée entre mars 2020 et fin 2020, avec pour conséquence de nombreux navires au mouillage le long des côtes britanniques et françaises, le trafic des chimiquiers a continué sa progression (+1,5 %).

En savoir plus

Les CROSS Corsen, Jobourg et Gris-Nez en qualité de services de trafic maritime (STM) disposent d’équipements dédiés de détection (radar et AIS) et de capacités de communication permettant d’assurer la surveillance des navires en transit dans les dispositifs de séparation de trafic de la Manche (enregistrement des comptes rendus de passage et suivi des navires en avarie à l’intérieur et aux abords des « rails de navigation » de Ouessant, des Casquets et du Pas-de-Calais).

Les CROSS exploitent les informations de voyage des navires. L’établissement d’un lien personnalisé entre les CROSS et les navires fait partie de l’organisation générale du trafic dans leurs zones de compétences respectives. Cette surveillance est plus marquée dans les trois dispositifs de séparation de trafic de la Manche (Ouessant, Casquets, Pas-de-Calais). Ces actions favorisent la connaissance du trafic et le respect des règles de circulation par les navires.

Par situation dangereuse, s’entend une situation dans laquelle un navire, en raison de son comportement, peut mettre en danger sa propre sécurité, celles des navires aux alentours ou celle de l’État côtier. Le risque jugulé par les CROSS passe souvent inaperçu, car les situations dangereuses détectées et traitées, grâce à l’action préventive, restent au niveau du non-événement médiatique. Cette surveillance permet de protéger les intérêts de l’État côtier (navires sauvés, cargaisons, coûts de dépollution évités, coûts de renflouement d’épaves, préjudice économique, préjudice environnemental…).

Liens utiles


Informations sur l’indicateur
Territoires retenus : métropole
Source : Direction des affaires maritimes (DAM) - Ministère de la Mer. Système National d’Observation de la Sécurité des Activités Nautiques (SNOSAN).
Traitements : Direction des affaires maritimes (DAM) - Ministère de la Mer.
Rédacteur : Direction des affaires maritimes (DAM) - Ministère de la Mer et Service des données et études statistiques (SDES) - Ministère de la Transition écologique.
Mise à jour : tous les deux ans
Date de rédaction : Janvier 2022

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