Généralités sur les énergies marines renouvelables

Les énergies marines renouvelables comprennent l’ensemble des technologies permettant de produire de l’électricité à partir de différentes forces ou ressources du milieu marin : la houle, les courants, les marées, le gradient de température entre les eaux de surface chaudes et les eaux froides en profondeur.

La France dispose d’un fort potentiel de développement pour ces technologies, compte tenu des atouts naturels de son territoire (11 millions de km² d’eaux sous sa juridiction). La ressource connue, estimée entre 2000 et 3000 MW, est concentrée majoritairement au large des côtes de Normandie, de Bretagne et des Pays de la Loire, et des opportunités sont aussi à saisir dans les territoires d’outre-mer, et dans les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur.

Chacune de ces filières a un degré de maturité et des perspectives de développement spécifiques à plus ou moins long terme. Les technologies renouvelables en mer sont pour la plupart au stade de la recherche et de l’expérimentation. Aujourd’hui, à l’exception notable de l’usine marémotrice de la Rance, il n’y a pas encore de parc de production en France, mais de nombreux projets de démonstration sont en cours de déploiement.

 
Présentation des différentes énergies marines renouvelables :

  • L’énergie éolienne est produite à partir du vent. Plus le vent est fort, plus l’énergie produite sera importante. En mer, le vent souffle plus fort et plus régulièrement qu’à terre.

    Pour aller plus loin : éolien en mer

  • L’énergie hydrolienne est produite par l’énergie des courants de marée qui sont concentrés dans certains endroits près des côtes. On peut comparer une installation hydrolienne à une éolienne sous-marine. Plus le courant est fort, plus l’énergie produite sera importante. La côte Nord-Ouest de la France, où les courants sont particulièrement puissants, est propice au développement de cette énergie.

    Pour aller plus loin : site d’essais hydrolien de Paimpol-Bréhat

  • Elle consiste à profiter du flux et du reflux de la marée pour alternativement remplir ou vider un bassin de retenue en actionnant des turbines incorporées dans le barrage, qui entraînent un générateur d’électricité. Le potentiel de cette énergie est très distribué mais l’évaluation du gisement disponible reste à faire.

    Pour aller plus loin : l’usine marémotrice sur l’estuaire de la Rance

  • Produite par le mouvement des vagues, la houle, l’énergie houlomotrice est une forme concentrée de l’énergie du vent. Quand le vent souffle sur la mer, des vagues se forment et concentrent cette énergie. La houle peut voyager sur de très longues distances et apporter sur une côte de l’énergie collectée au large. Plusieurs démonstrateurs sont actuellement en cours de test dans le monde, cette technologie étant aujourd’hui à un stade très amont de développement.

    Pour aller plus loin : projet national EMACOP

  • L’énergie thermique des mers est une technique particulièrement adaptée dans les départements d’Outre-mer où les gradients de températures entre les eaux de surface chaudes et les eaux froides en profondeur sont plus importants qu’en métropole.

    Pour en savoir plus : projet NEMO en Martinique

  • Il s’agit d’un système de climatisation où le froid est produit grâce à un réseau alimenté par de l’eau puisée en grande profondeur. Cette technologie est particulièrement intéressante dans la zone inter-tropicale et en particulier dans les territoires d’outre-mer où le développement de la climatisation est un enjeu pour les systèmes énergétiques.

Pour en savoir plus :

Énergies marines renouvelables (site du Ministère de la Transition énergétique)

Partager la page

S'abonner